Blog gavaresse

Les moustiques en France métropolitaine : espèces, risques et moyens de prévention

Gros plan sur un moustique tigre posé sur une feuille verte, montrant distinctement les rayures noires et blanches sur son corps et ses pattes.

1. Les principales espèces de moustiques en France

Chaque été, le bourdonnement agaçant des moustiques s’invite dans nos soirées en plein air. Mais derrière cette nuisance sonore se cachent différentes espèces, certaines inoffensives, d’autres potentiellement porteuses de maladies. Comprendre qui elles sont et comment s’en protéger est essentiel, que l’on vive à la campagne ou en ville.

Mais avant tout définissons l’insecte : 

Les moustiques, petits insectes de 3 à 10 mm de la famille des Culicidae, se reconnaissent à leurs ailes écailleuses, leur trompe allongée et leurs antennes (plumeuses chez les mâles, à poils courts chez les femelles). Plus de 3 500 espèces sont connues, dont 60 signalées en France métropolitaine mais seules quelques unes sont préoccupantes pour l’homme. Animaux à sang froid, leur développement dépend de la température. Mâles et femelles se nourrissent de nectar, mais seules les femelles ont besoin de sang pour développer leurs œufs. Elles vivent plus longtemps que les mâles et choisissent leurs hôtes selon l’espèce : oiseaux, amphibiens ou mammifères, y compris l’homme.

1.1. Le moustique commun (Culex pipiens)

  • Présent partout en France.

  • Actif surtout la nuit.

  • N’est pas vecteur de maladies graves en France métropolitaine, mais peut transmettre certaines maladies aux oiseaux.

  • Principalement gênant par ses piqûres.

1.2. Le moustique tigre (Aedes albopictus)

  • Originaire d’Asie, arrivé en France au début des années 2000.

  • Reconnaissable à ses rayures noires et blanches.

  • Actif de jour comme de nuit.

  • Peut transmettre la dengue, le chikungunya ou le virus Zika (dans certaines conditions).

  • Présent dans plus de 78 départements (et sa progression continue).

1.3. Les moustiques du genre Anopheles

  • Moins fréquents.

  • Vecteurs potentiels du paludisme, mais la maladie n’est quasiment plus transmise localement en métropole.

  • S’activent au crépuscule et à l’aube.

2. Pourquoi certaines personnes se font plus piquer ?

Les moustiques femelles piquent pour prélever du sang, nécessaire au développement de leurs œufs. Certaines espèces ciblent un hôte spécifique, d’autres se nourrissent sur plusieurs espèces, souvent animales plutôt qu’humaines. Leur activité varie selon l’espèce : le moustique commun (Culex pipiens) est nocturne et pique surtout à l’intérieur, tandis que le moustique tigre (Aedes albopictus) agit plutôt de jour, en extérieur. Ils repèrent leurs proies grâce au CO₂, aux signaux visuels, aux odeurs corporelles, ainsi qu’à la chaleur et l’humidité. L’odeur individuelle, influencée par la flore bactérienne de la peau, explique pourquoi certaines personnes sont plus piquées que d’autres. Les moustiques peuvent aussi modifier leurs habitudes en réponse aux mesures de protection.

Les moustiques sont attirés par :

  • Le dioxyde de carbone que nous expirons.

  • La chaleur corporelle.

  • Les odeurs corporelles (acide lactique, sueur).

  • Certaines études montrent aussi que le groupe sanguin O attire davantage.

3. Les risques sanitaires

En France métropolitaine, le moustique est surtout une nuisance.
Cependant, avec l’implantation du moustique tigre, il existe un risque de transmission locale de maladies importées par des voyageurs infectés :

  • Dengue

  • Chikungunya

  • Zika

Ces transmissions restent rares mais nécessitent vigilance et signalement en cas de symptômes.

4. Comment s’en prémunir efficacement ?

4.1. Limiter les zones de reproduction

Les moustiques pondent leurs œufs dans l’eau, et chaque espèce choisit ses sites en fonction de la qualité de l’eau, de la présence de prédateurs ou d’œufs déjà présents, et du type d’environnement. Certains privilégient les zones inondées d’eau douce ou saumâtre, d’autres les mares temporaires, marécages ou zones humides permanentes. Certaines espèces optent pour de petits gîtes naturels (cavités d’arbres, mares rocheuses) ou artificiels (pneus, seaux, pots de fleurs). Quelques espèces, comme Culex pipiens et Culiseta annulata, s’adaptent à une grande variété de milieux, qu’ils soient naturels ou artificiels, propres ou pollués.

  • Vider ou couvrir les récipients où l’eau peut stagner (coupelles de pots de fleurs, seaux, gouttières).

  • Changer l’eau des vases au moins une fois par semaine.

  • Entretenir les piscines et bassins.

4.2. Se protéger physiquement

  • Porter des vêtements longs, amples et clairs.

  • Installer des moustiquaires aux fenêtres.

  • Utiliser des moustiquaires de lit dans les zones infestées.

4.3. Utiliser des répulsifs

  • Les produits à base de DEET, IR3535 ou icaridine sont les plus efficaces.

  • En usage domestique : diffuseurs électriques, spirales fumigènes (en extérieur uniquement).

4.4. Solutions naturelles

  • Certaines huiles essentielles (citronnelle, géranium, lavande) peuvent repousser les moustiques, mais leur efficacité est limitée dans le temps.

  • Les plantes comme la citronnelle ou la menthe peuvent compléter la protection mais ne suffisent pas seules.

4.5. Au Mas de la Gavaresse

Pour garantir un séjour serein et confortable, plusieurs mesures concrètes sont mises en place :

  • Moustiquaires sur chaque lit pour une protection nocturne optimale.

  • Prises anti-moustiques avec recharge disponibles dans toutes les chambres et pièces de vie.

  • Serpentins anti-moustiques disposés en extérieur pour protéger les espaces de détente.

  • Mise à disposition de ventilateurs les moustiques volent mal contre le vent.
  • Absence totale de coupelles d’eau stagnante, réduisant fortement les zones de ponte.

  • Tonte des pelouses pour éviter la ponte

 

Voir Le Mas de la Gavaresse en ses deux versions : www.gavaresse.fr et www.gavaresse.com

5. Le rôle de la surveillance en France

Le moustique tigre est sous surveillance nationale.
Chacun peut signaler sa présence via le site officiel signalement-moustique.fr, ce qui aide les autorités à cartographier sa progression.

6. Un insecte… indispensable à l’environnement

Malgré leur mauvaise réputation, les moustiques jouent un rôle écologique important.

  • Chaînon alimentaire : leurs larves aquatiques nourrissent poissons, amphibiens et insectes aquatiques, tandis que les moustiques adultes sont une source de nourriture pour les oiseaux, chauves-souris et libellules.

  • Pollinisation : si seules les femelles piquent pour obtenir des protéines nécessaires à la ponte, les moustiques — mâles et femelles — se nourrissent aussi de nectar, contribuant à la pollinisation de certaines plantes. Les moustiques adultes se nourrissent du nectar des fleurs, surtout au crépuscule. Ils participent au transport du pollen et à la fécondation de milliers de plantes au même titre que d’autres diptères, lépidoptères et hyménoptères

  • Régulation naturelle : en participant aux équilibres biologiques, ils contribuent à maintenir la diversité des espèces dans les milieux humides.

En somme, leur présence, bien que gênante pour nous, reste essentielle pour de nombreux écosystèmes.

7. En résumé

  • La France métropolitaine abrite plusieurs espèces de moustiques, mais le moustique tigre est aujourd’hui le plus préoccupant.

  • Adopter des gestes simples pour limiter les zones de reproduction est la meilleure prévention.

  • L’usage combiné de mesures physiques (moustiquaires, vêtements) et chimiques (répulsifs) reste le moyen le plus efficace pour éviter les piqûres.

  • Et n’oublions pas : les moustiques sont aussi une pièce du puzzle de la biodiversité.

💡 À retenir : Plus que la gêne des piqûres, c’est l’implantation progressive du moustique tigre qui demande une vigilance collective. Un jardin bien entretenu et quelques précautions suffisent souvent à passer un été plus tranquille… et sans grattage intempestif !